Budget : Faut-il traquer les dépenses superflues ?

by - août 22, 2018

Le point complet sur les achats inutiles



Quand on a un petit budget et qu'on cherche à vivre mieux , pour  profiter plus et en dépensant moins, on est souvent  décidé à creuser du côté solutions concrètes : apprendre à faire un budget mensuel, estimer ses dépenses, le meilleur placement pour épargner, tout ça , tout ça ....  Je suis passée par là, moi aussi. Bien évidemment. Après tout, c'est dans la logique commune de se dire qu'on va réduire ses dépenses pour économiser.

Et c'est là qu'une questions à dix millions à fait son apparition.

Je ne sais pas combien de fois j'ai lu : éviter les dépenses superflues.

Bien, bien.

Dans la forme, j'adhère totalement. Avez vous déjà calculé la somme des dépenses "superflues" que l’on fait sans trop y penser mais qui misent bout à bout peuvent vite représenter des montants conséquents ? 

Moi oui, encore le mois dernier, et ma réaction a été à peu près celle là " OMG, mais je suis un panier percé !" # face screaming in fear 

Puis finalement, c'est le fond qui m'a dérangé. J'ai dépensé cet argent pour acheter de très jolis objets de décoration (ce qui, en cas de budget serré, passe souvent pour des dépenses secondaires, on est d'accord sur ce point) qui me ravissent dès que je les vois (comme ce petit globe adorable de chez Action ♥) . 
Gérer les achats inopinés




Le superflu est-il vraiment superflu ? 


Je me suis donc demandé : à quel moment on tombe dans le superflu ?

Dans le dictionnaire Larousse, il est écrit : qui n'est pas absolument nécessaire à la satisfaction des besoins matériels essentiels.

D'accord . Mais en dehors des besoins de base (se loger, se nourrir, se soigner) , comment sait-on ce qui est essentiel ou superflu ? Quelle est la limite ? La norme ? N'est-ce pas totalement subjectif comme question ?

Ma grand-mère me disait qu'il valait mieux avoir moins de vêtements dans sa garde robe mais y mettre le prix. Pour elle, il était superflu de s'acheter plus de cinq pulls différents. Pour ma mère, par contre, il est superflu de mettre 65 euros dans un pull qu'on ne portera qu'une saison avant qu'il ne soit passé de mode. Pour elle, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. 

Mon homme ne comprendra jamais tout l'argent que je peux dépenser dans les livres , même si grâce à eux je me cultive, je m'instruis, je m'épanouis et je m'évade, pour lui, cela fait clairement partie des dépenses "superflues" (dont on pourrait bien se passer) et je pense la même chose de son abonnement à la salle de sport, quand bien même je sais qu'il en a besoin pour être en forme et se défouler de sa semaine de boulot.

Et il en va ainsi pour tout. 

Ce que je juge superflu pour moi (comme posséder des dizaines de paires de chaussures) peut bien sembler d'une importance capitale à un autre. L'une fera des folies dans le maquillage parce que ça lui donne confiance en elle et l'autre le bannira de son armoire sans soucis parce que pour elle, ça n'a pas d'importance. 

Enfin, vous comprenez très bien où je veux en venir non ?

On a tous une bonne raison de dépenser notre argent dans tel ou tel domaine. Consciemment ou inconsciemment. Plutôt inconsciemment, d'ailleurs (et c'est sur ce point qu'il va falloir travailler !) . Clairement, à part pour de rares cas, je ne m'interrogeais que rarement sur ce qui motivait un achat. 

Parce qu'en dehors des achats qui rentrent dans la case " besoins matériels essentiels", on achète avant tout pour se faire plaisir non ? 

Alors, je veux bien, moi, limiter les dépenses superflues, mais si tout le monde à son propre avis sur la question et sa propre définition du l'inutilité et de l'essentiel, ça devient compliqué de faire des coupes dans le budget. J'ai déjà essayé de me mettre d'accord avec mon homme là dessus et c'est quasi mission impossible, on campe tous les deux sur nos positions , absolument convaincus d'être dans notre bon droit ...

Parce qu'en fait, on a tous les deux raison. La vraie question qui se cache derrière les dépenses que l'on fait , la vrai question qui se pose derrière le mot "superflu", c'est : est-ce que je serais réellement moins heureux(-se) dans la vie si je n'avais plus telle ou telle chose ... Si la réponse est oui (et réellement oui, sans mauvaise foi) alors c'est un budget incompressible. Si la réponse est non, on sait tous ce qu'il nous reste à faire ...

La question du budget, la manière dont chacun gère son argent, comment répartir les postes de dépense, c'est vraiment une question personnelle. Presque intime puisqu'elle touche également aux émotions, aux valeurs de chacun, à la manière dont on envisage sa vie et ses priorités ...


Faut -il traquer les dépenses superflues ? 


Comme vous l'avez vu, pour moi, il n'y a pas vraiment de dépenses superflues ou inutiles. Cependant, ces petites dépenses de tous les jours auxquelles ont ne prêtes pas attention parce qu'elles ne coûtent pas cher méritent qu'on s'y attarde quand même. 

Ne serais-ce que parce qu'il est difficile de trouver des leviers d'épargne quand on vit avec un petit budget (et que l'épargne est une part importante de votre travail financier, puisque c'est elle qui vous permettra de réaliser une partie de vos rêves les plus fous !) .

Alors comment faire pour reprendre le contrôle sur ces petites chipies qui font rapidement grimper la facture ? 

Voici les deux méthodes que j'applique au quotidien. Elles me permettent de consommer en conscience, de savourer chacun de mes achats et de ne pas culpabiliser à chaque retrait sur mon compte bancaire et/ou remarque de mon entourage. 

Parce que l'important n'est finalement pas de savoir si votre dépense était accessoire ou non, mais plutôt si elle était réfléchie et si elle vous aide à atteindre vos objectifs de vie. 



Mes deux méthodes pour faire face sereinement 
aux  achats inopinés ! 



Méthode 1 : Connaître la juste valeur de toute chose. 


Et elle est rarement ce qu'elle semble être,  en vérité. Que je vous explique : c'est ce que nous ne pouvons pas avoir, ce que nous ne pouvons, soit disant, pas nous offrir qui prend de la valeur.Cela prend de la valeur à vos yeux (et aux miens) non pas parce que cela en a en réalité mais parce que cela nous semble inaccessible. 


La rareté rend les choses importantes et essentielles. 


C'est quand on prend conscience qu'on peut s'offrir tout ce que nous voulons - même si pour certaines choses cela peut prendre un certain temps - que la valeur réelle des choses nous apparaît. Et souvent, nous nous rendons compte que rien de tout cela n'est vraiment important pour nous. 

C'est pourquoi, je me demande maintenant avant tout achat : " Okay, tu peux avoir tout ce que je veux ici ! Qu'est-ce que tu veux réellement ? "  Et pour tout vous avouer, il m'arrive de passer dans les rayons, de regarder les objets défiler et de me dire " ça non, ça non, ça oui et ça ... absolument ! C'est exactement ce que je cherchais". 

D'ailleurs, il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de sortir du magasin en me disant qu'il n'y a rien à l'intérieur que j'aimerais réellement avoir. Ce qui n'était pas du tout le cas avant que je commence à travailler sur mon rapport à l'argent ! 

L'important, au final, quand on achète quelque chose, c'est d'éliminer la sensation de "besoin" et celle, non moins désagréable, de " ne pas avoir d'argent".  C'est pourquoi , après la fameuse question sus-citée, je me demande " et si l'argent n'était pas un problème, qu'est-ce que tu choisirais ? " . 

Cette seconde question me permet de ne plus considérer l'argent comme principal curseur de choix.  Cela m'aide à choisir , selon mon seul critère de choix personnel, à choisir le meilleur pour moi, sans me laisser influencer par un contexte quelconque. Car là est la clef, il faut savoir faire ses achats en considérant qui est le mieux pour vous ! 

Et ce qui est le meilleur pour vous n'est pas forcément ce qu'on vous vend comme étant le must ou le plus cher de la gamme ... En me posant cette seconde question, je me suis régulièrement rendue compte (et encore plus dans des achats nécessitants des frais "importants")  que je pouvais avoir tout ce que je voulais pour un bien meilleur prix. Et que j'étais tout aussi comblée par mon achat que si je l'avais payer dix fois plus cher. 

Attention : Se poser cette question ne vous engage à rien. Il m'arrive souvent (en matière de vêtements notamment) de m'interroger mentalement puis de décider d'investir QUAND MÊME dans l'option la plus chère, mais en tout connaissance de cause cette fois ... parce que c'était le meilleur choix possible pour moi à ce moment là. 


Méthode 2 :  Penser ses dépenses. 


C'est un point que je dois à Nathalie Cariou et ses excellents ouvrages sur l'argent. 

C'est elle qui m'a amené à réfléchir mes dépenses. Bien sûr, il n'est pas question de se priver du moindre plaisir et de se contraindre sans cesse (le meilleur moyen de craquer et d’anéantir toute bonne volonté ) mais simplement de tirer le maximum de son argent. 

C'est grâce à elle également que j'ai compris que ce que dépensais sans réfléchir dans le présent était autant de moins à investir dans des projets qui me tiennent vraiment à cœur dans l'avenir (mes weeks-ends au spa tant adorés !) 

Pour cela, et je vous invite à faire de même,  je prends vraiment le temps d'examiner l'utilité de cet achat avant de passer à l'acte. Je me demande s'il m'est vraiment indispensable (et s'il n'existerait pas une solution alternative, comme un prêt ou une location ..) . 

Et puis finalement je fais mon choix, au vue de toutes les alternatives possibles : dépenser dans l'immédiat ou mettre de côté pour autre chose. Cela m'évite très très régulièrement  de faire des achats dont le bénéfice et la satisfaction de l'avoir acheté dépasse la journée ou même l'heure suivant mon investissement ! 

Attention : De la même façon que lorsque vous investissez dans un objet cher , en toute connaissance de cause, vous pouvez vous résoudre à garder certains rituels ou à faire certains achats d'apparence frivole ... puisque vous aurez dorénavant toute conscience de ce qu'ils vous coûtent et que vous saurez valorisez vos achats "plaisir" pour qu'ils deviennent de vrais achats " satisfaction ".







Et pour vous ? Quelle est la limite entre essentiel et superflu selon vous ? Quelles sont vos trucs et astuces en la matière ? Dîtes moi tout !

















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1 Comments

  1. Pour ma part, je considère qu'une dépense devient superflue quand on a déjà un ou deux exemplaires d'un objet (par exemple, une cinquième paire de chaussures noires). Après, je suis d'accord que pour tout ce qui touche aux loisirs, c'est plus difficile de trancher ...

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